Suite à une ballade matinale sur un marché de campagne et à un passage obligé par le stand d’un bouquiniste (un des mes fournisseurs officiels), je craque alors pour une livre sur les 15 ans de l’AFP…
En quelques pages et 400 photographies, l’ouvrage retrace et raconte 15 de l’histoire du monde à travers différents regards sur des évènements sociaux, politiques, culturels, économiques… (cliquer ici pour les ref.)
Les guerre ou les conflit prennent y prennent une place assez importante et j’avoue que la puissance de certaines images me trouble et me rappelle que l’on a tendance à oublier beaucoup trop rapidement les malheurs passés de ce monde ou tout va trop vite. Si bien que l’homme oublie et recommence ainsi de manière trop cyclique les même erreurs.
J’essaye alors de me mettre dans la peau de ces photographes, me demandant ce qu’ils peuvent ressentir lorsqu’ils travaillent des ces conditions si extrêmes. Premiers témoins des horreurs du monde, la puissance d’une image fixe est telle, que vous pouvez la garder en mémoire pendant environ 7 ans, mais eux, qui prennent photos sur photos, combien de temps gardent ils cela en mémoire ? Ces photographes ont ensuite été décrié, mis au rencart car leur travail a la fâcheuse tendance à déranger le bobo et le bourgeois tranquilles, qui ne veulent plus voir cette réalité trop réaliste… Enfin passons je ferai un billet guelante spécialement sur le « mais heu, je ne veux plus voir ce qui se passe autour de moi »….
Après tout ce temps passé dans cette profession, je n’ai jamais parlé avec un photo-reporter… Trop imprégné par le monde du studio, trop dans mon monde de photo de pub, trop dans mon cocon de photographe perfectionniste, trop dans la photographie qui maquille le réel, trop dans ma petit bulle, trop retranché dans ma timidité, trop loin du monde et des gens finalement. Quelle gachie de ma part, je crois que je me suis finalement trompé de voie, que si je devais recommencer aujourd’hui, je me tournerai vers le reportage. Je comprends maintenant l’étincelle qu’il y avait dans le regard de certain de ma promo. Lorsque nous parlions des photographes de grandes agences qui parcouraient le monde, l’appareil en bandouillère pour ramener des images.
Cela me rappel un pseudo discussion avec un ami, journaliste (je dis pseudo car le contexte n’était pas approprié à parler de cela), qui se moquer de moi et de ma photographie car pour lui, jeune journaliste fougueux et téméraire, seule la photographie de reportage et surtout celle de conflits, était digne d’intérêt… (cela me rappelle quelqu’un remarque)
Je ne serai pas aussi catégorique que lui, car la photographie ne doit pas se limiter qu’à cela, mais il est vrai qu’a défaut de faire bouger les choses, elle nous les rappelle avec force et a le pouvoir de nous faire réfléchir. Il faut donc faire sortir la photographie des agences, des livres pour qu’elle puisse toucher plus du monde et changer les mentalités…
Editeur La Martiniere Eds De
Date de parution octobre 2001
Collection Photographie
Nombre de pages 416 pages
Format 29 cm x 33 cm
Illustration Photos couleur
ISBN 2732427683