Jusqu’au 4 juillet, le Musée des Arts Décoratifs, rue de Rivoli, rend hommage à François-Xavier Lalanne (décédé en 2008) et à sa femme, Claude.
Pour l’occasion, Peter Marino s’est emparé de l’espace de la nef, afin de mettre en scène ces chefs d’œuvres de l’art décoratif avec tout l’humour qu’ils méritent…. Si vous n’y êtes pas encore allé, précipitez-vous ! C’est poétique, lyrique, bucolique, on revoit nos classiques et notre âme s’évade ! Que demander de mieux ?! Les Lalanne ont formé un couple hors du commun dans l’histoire de l’art contemporaine. Lorsqu’ils se rencontrent en 1952, ils sont tous deux fortement attirés par les arts, notamment par la sculpture. Ils suivent chacun leur voix mais décident rapidement de travailler ensemble sur certains projets, et s’ils ne sont pas attirés par les mêmes techniques, ils sont rapidement d’accord sur un point : Leur désir de redonner à la sculpture une fonction, et pourquoi pas un usage… Pour cela, ils choisissent le répertoire naturel, le seul capable, à leurs yeux, d’accueillir avec humour et noblesse la fonctionnalité recherchée.
Concrètement, cela donne pour lui des sculptures animalières abritant effrontément secrétaire, bar, baignoire ou siège. La production de Claude est emprunte du même humour. Elle moule des éléments empruntés à la nature, fruits, légumes, batraciens, gastéropodes, pour les assembler, ensemble ou séparément, créant ainsi des Pomme bouche ou de singuliers Escargot doigt. Mais sa créativité va plus loin et s’exerce également sur les bijoux, l’art de la table ou les sièges, domaines dans lesquels elle fait preuve de la même créativité, de la même énergie. Les plus grands collectionneurs se sont arraché leurs œuvres. Yves Saint-Laurent ne s’y est pas trompé et fut un des premiers à les suivre : Claude réalisa pour lui une série de miroirs aux branchages aussi monumentaux que baroques, alors que François-Xavier créa le bar de salon YSL. Inutile de préciser que les enchères s’envolèrent pour l’acquisition de ces œuvres (respectivement 1 857 00 € et 3 548 960 €), confirmant, s’il en est encore besoin, la qualité et l’originalité de leur production.
Pour toutes informations complémentaires, le site du Musée des Arts Décoratifs : lesartsdecoratifs.fr