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La France au travail de François Kollar au Jeu de Paume

Première rétrospective du photographe François Kollar, « Un ouvrier du regard » est exposée au Jeu de Paume du 09 février au 22 mai 2016. Réalisée en 3 grandes parties, cette exposition présente 130 photos vintages et une belle représentation de son travail, publicitaire et documentaire.

Tous droits réservés © o2c 2016 pour Blogarts

D’origine slovaque, François Kollar arrive en France en 1924 avec le rêve de devenir photographe. Âgé de 20 ans, il commence à travailler chez Renault, puis débute son expérience dans le monde de l’image grâce à l’imprimeur Draeger Frères. Ses premières photographies sont des auto-portraits et des portraits de sa femme. Techniquement, il expérimente aussi le photomontage, la solarisation, la surimpression, le photogramme, à travers des photos de nature morte, dans la lignée de Man Ray.

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La publicité

Très vite, sa carrière professionnelle s’oriente vers la photographie publicitaire et François Kollar travaille ainsi pour de grandes marques comme Hermes, Oméga, Christofle. Il fréquente des peintres, des illustrateurs, des graphistes qui forment un cercle rapproché d’amis et de collaborateurs.

La France au Travail

En 1930, les éditions des Horizons de France commandent à François Kollar un reportage documentaire sur la France au Travail. Durant 3 ans, de 1931 à 1934, il parcourt la France entière pour photographier les ouvriers, leurs métiers, les sites industriels, avec comme cahier des charges d’illustrer les textes des ouvrages de l’éditeur. Il ne prendra pas moins de 2000 photos, dont 1200 seront éditées dans les 15 ouvrages de la série. Il recense de manière documentaire et sans prétention artistique le monde industriel français de l’entre deux guerres. Il y gagne par la même occasion ses lettres de noblesse en tant que photographe de reportage industriel.

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Pendant la seconde guerre mondiale, il quitte la capitale et s’exile dans le Poitou, où il y ouvre un magasin d’électro-ménager.

Mode et reportage industriel

Il revient en 1945 à Paris, mais oublié du monde de la photographie, c’est par la photo de mode qu’il remonte en scène. De 1950 à 1960, il repart dans le monde industriel et photographie sur commande l’industrie et son évolution galopante. Très accès sur l’humain, il met ce dernier au cœur de son travail documentaire. En 1951 il réalise une commande de l’État français pour mettre en avant les investissements réalisés et la position engagée de la France en Afrique-Occidentale.

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Dans les années 1960 il passe à la pellicule couleur tout en continuant à photographier, mais de manière moins intensive. En 1967, il parcourt les États-Unis de Los Angeles à New York, périple qu’il immortalise avec de la Kodachrome.

Il meurt à Créteil en 1979, son œuvre sera acceptée par donation par l’état français, en 1987 .

Cette première rétrospective de ce photographe méconnu est une très belle réussite. Elle nous plonge dans l’univers industriel du 20ème siècle, avec un regard objectif, sans prise de position, centré sur le monde ouvrier et sa place dans l’industrie. Kollar travaille sur commande et répond aux cahiers des charges des ses clients. Sa photographie est objective, en dehors des images pour la publicité et la mode, elle est exécutive, sans travail de la lumière, simple et sobre.

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François Kollar, Un ouvrier du regard
du 09 février au 22 mai 2016
Jeu de Paume
1, place de la Concorde
75008 Paris

HORAIRES D’OUVERTURE
Mardi (nocturne) : 11h à 21h
Mercredi à dimanche : 11h à 19h fermé le lundi, le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai.

TARIFS
Plein tarif : 10€
Tarif réduit : 7,50€

ACCÈS
Métro : station Concorde sur les lignes 1, 8 et 12
Bus : 24, 42, 72, 73, 84, 94
Vélib’ : Station n° 1020 : 2 rue Cambon
Parking Vinci Park Services : 6 Place de la Concorde

Pour toutes informations complémentaires sur l’exposition la France au Travail du photographe François Kollar,  le site officiel du est là >> Jeu de Paume

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