Mardi 9 décembre 2008, le photographe Raymon Depardon annonce la création d’une école du regard, baptisé Le Bal. Le nom fait référence au 650 m² en cours de réhabilitation qui va accueillir cet espace d’échange autour de l’image au sens large du terme. Alors que nous sommes plongé dans une monde d’images en tout genre, il ne faut pas oublié que le cerveau humain peut mettre jusqu’à 6 mois pour évacuer une image de sa mémoire.
D’où la volonté de Depardon de vouloir apprendre aux jeunes collégiens et lycéens à mieux appréhender une image, quel qu’en soit le support, photographie, vidéo ou film. Être un rapporteur d’images implique une prise de position, un angle dans le métier, il est donc inutile de revenir sur le débat objectivité et subjectivité d’un reportage. Cependant la lecture des images n’est pas des plus faciles, une simple photo d’un événement marquant peut-être interprétée différemment.
Une image, depuis la nuit des temps peut être modifiée et cela quel qu’en soit le support, discussion que j’avais il y a encore 2 jours avec un ami qui s’insurgé sur la bêtise d’un sociologue qui venait de découvrir la démocratisation de ce procédé via le numérique. Prise de position, modification, subjectivité, autant de paramètre qui pousse aujourd’hui l’image a se révéler et surtout à s’analyser, se décortiquer, se comprendre pour en retirer l’essence même de sa signification.
Qui possède l’image aujourd’hui possède une sorte de moule ou de pseudo-vérité d’une société, d’ou la centralisation des banques d’images par des groupes financiers, regarder qui se trouvent derrière les Corbis et autres. Bon nombre de photographes se battent aujourd’hui contre cette uniformisation du regard dicté par les grands de ce monde, Le Bal se veut être un endroit pour lutter contre cela et surtout en faisant passer le message aux générations de demain, alors bravo et merci pour eux Monsieur Depardon.
Pour plus d’informations, voici la dépêche, source de ce billet >>dépêche AFP ou un article sur iledefrance.fr